Dans sa livraison n° 1105 de septembre 2016, le périodique TDC (Textes et documents pour la classe) nous propose une réflexion sur les figures du voyageur, de l'aventurier, mais aussi et surtout du migrant à travers l'espace et l'histoire.

Présentation officielle :

« Comment la migration recompose-t-elle le rapport d’un individu à son pays natal ? Quelle est l’ampleur des migrations actuelles ? Quelles sont les figures littéraires et artistiques de l’exil ? Ce numéro interroge l’expérience de ceux qui quittent leur pays, en histoire-géographie, lettres et arts. 9 modules (4 en histoire-géographie, 3 en lettres, 2 en arts) permettent d’aborder en classe les multiples formes de migration à partir de documents enrichis, d’extraits littéraires et d’œuvres d’art. »

Augmenté d'un lexique, d'illustrations pertinentes et de références interdisciplinaires, ce dossier pédagogique recoupe une actualité brûlante dans un monde qui se rétrécit pour les uns ou s'élargit pour les autres.

Comment peut-on repérer les fausses images, notamment celles que diffusent des internautes après un drame ? Voici la très bonne question que pose le quotidien L'Actu dans son n° 5088 du 16 septembre 2016.

Pour s'assurer qu'il ne s'agit pas de faux clichés, voire de vidéos trompeuses de tel ou tel évènement, le plus souvent un évènement spectaculaire, le journal liste quelques moyens simples pour vérifier la véracité des documents visuels :

- on peut commencer par faire une recherche inversée sur Google via http://tinyurl.com et pour les vidéos mensongères, avoir recours à www.amnestyusa.org ;

- on peut vérifier les métadonnées, autrement dit, les données cachées que sont, par exemple, la marque de l'APN (appareil photo numérique) avec lequel la photo a été prise ainsi que la date, le jour et l'heure ;

- on peut traquer les retouches apportées à une image grâce à izitru.com ou fotorensics.com ;

- on peut aussi chasser les incohérences. Ce bâtiment existe-t-il vraiment ? Se situe-t-il à cet endroit ? Et la météo le jour de l'évènement en question, est-elle conforme à ce que montre la photographie ou la vidéo ? On peut vérifier au moyen de Google Maps ou de Panoramio.

Précis et utile pour tous et pour chacun.

Le périodique Terra eco a cessé de paraître, mais de bons numéros patientent dans le fonds documentaire, tel celui-ci, le 71 d'octobre 2015, qui propose au lecteur un dossier corrosif sur les pesticides, ces « marchands de mort ».

À l'aide d'exemples précis prélevés aux quatre coins de la planète, pas moins de dix pages mettent en lumière la toxicité des produits chimiques en agriculture, dangers déjà vertement évoqués au début des années 1960, notamment par la biologiste nord-américaine Rachel Carson, dont le livre Printemps silencieux fut le catalyseur des divers mouvements écologistes au Nouveau Monde.

Dans le même numéro, un entretien tout en questionnements sur les sociétés de demain en compagnie de Michel Serres.

En somme, un retour vers le futur.

Le temps des grandes vacances est arrivé.

Si l'on est curieux et de passage cet été dans la capitale, les Archives nationales de France organisent, du 13 avril au 19 septembre 2016, à l'Hôtel de Soubise, 60, rue des Francs-Bourgeois, 75003 Paris, une exposition consacrée au voyage d'expédition de la fin de l'Ancien Régime au début des années 1960.

Présentation officielle :

« Aux yeux du grand public, les voyages scientifiques du passé apparaissent le plus souvent dans leur dimension héroïque. On imagine volontiers l'explorateur, solitaire ou presque, affrontant mille dangers et parcourant d'énormes distances pour parvenir à ses fins : la découverte d'une terre inconnue, d'une cité endormie depuis des siècles, d'une espèce animale jusqu'alors non répertoriée.
Or ces découvertes ne sont que rarement le fait d'un homme seul. Pour préparer et mener à bien son voyage, l'explorateur bénéficie de soutiens financiers, de conseils scientifiques, techniques ou méthodologiques, et surtout de la collaboration d'assistants, de guides, d'interprètes, de porteurs. Le voyage s'inscrit lui-même dans un contexte qui est loin d'être anodin et répond à un certain nombre d'attendus, tant dans sa conception que dans ses objectifs : enjeux scientifiques, visées impérialistes, intérêts économiques.

Cette exposition entend lever le voile sur cet « envers du décor » des voyages scientifiques ou documentaires montés depuis la France entre 1800 et 1960. Elle s'organise autour des trois temps du voyage : sa préparation, son déroulement et finalement ses retombées scientifiques, politiques ou médiatiques.

L'exposition est l'occasion de présenter au public des fonds des Archives nationales peu connus, voire totalement inédits, provenant de diverses administrations ou déposés par des particuliers : ministère de la Marine, service des missions scientifiques du ministère de l'Instruction publique, Muséum national d'Histoire naturelle et autres organismes scientifiques, musées nationaux, Maison de France, etc. Elle bénéficie en outre de prêts de quelques grandes institutions comme le musée du quai Branly, le Muséum national d'Histoire naturelle, le Conservatoire national des arts et métiers et la bibliothèque Éric-de-Dampierre (Maison de l'archéologie et de l'ethnologie, René-Ginouvès, à Nanterre). »

Un beau travail pédagogique qui explore le passé pour mieux comprendre le présent.

À l'époque des grands enjeux écologiques, le périodique Les Cahiers techniques du bâtiment, n° 349, mars 2016, consacre son dossier central aux modes de construction qui dégagent une empreinte environnementale la plus faible possible.

Avec une attention particulière portée au « bilan carbone », sont analysées, dans le cadre du cycle de vie, des conceptions et des pratiques professionnelles qui peuvent mener jusqu'au « bâtiment vertueux ».

Le dossier, passionnant d'un bout à l'autre, évoque aussi les bons usages de la certification, l'émergence du « béton vert », l'architecture évolutive ainsi que le dialogue intelligent entre logiciels et bases de données.